Le 4
septembre.
Salmin & Benoît G. |
Nous sommes prêts à partir à 6 h 30, Salmin, nous emmène à la station de
bus, et nous découvrons les joies de la route, en transport en commun.
Tant que nous roulons sur l'asphalte, je vais bien... Au bout de quelques
heures, le long ruban noir fait place à la piste en latérite c'est là que
mes ennuis commencent. |
Ma place se
trouve sur l'essieu arrière du bus... Je verrai plus tard que des lames de
la suspension ont sautées de leur logement... Et le moindre chaos
devient une bosse immense !
J'ai quand
même pris la précaution de me munir d'une minerve pour me tenir le cou,
perclus d'arthrose... Mes lombaires souffrent le martyre, et mes dorsales
sont sans dessus dessous... Un point de sciatique se fait sentir... J'ai hâte d'être arrivé !
Mon voisin
est sympathique il commence par me proposer à manger de son pain, à
l'heure du breakfast. Nous discutons un peu de choses et d'autres, sur le
pays, mon voyage, où il vit etc. Mon anglais étant ce qu'il est, ce n'est
pas toujours simple de se comprendre, mais ici, l'important c'est de
communiquer.
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Nous arrivons
à Sumbawanga aux alentours de 15 h 30, et je retrouve ma chambre de l'an
dernier dans le « Zanzibar guest house ». La ville est calme, nous
arrivons aux heures les plus chaudes.
Douche,
rasage, farniente...
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...Nous
sortons nous balader, la température en cette fin de journée, est plus
clémente, nous passons dans un marché, y voyons des dagaa; sardines du lac
Tanganyika, je repère aussi des Lates stappersii... Nous achetons des
fruits, certains ressemblent à des dattes mais semblent ne pas être
récoltés en grappes; ils ont un bon goût fruité et acidulé qui nous
rappelle le cassis (il s'agit de
Tamarillo), des citrons, pour faire du poisson cru sur le lac, et
une bonne grappe de petites bananes sucrées et goûteuses. |
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19 h 00,
c'est l'heure de notre comprimé quotidien d'antipaludéen, du malarone...
20 h 00,
heure de manger, je prend un Lates stappersii frit...
Lundi 5
septembre.
Il est 6 h 00, l'appel à la prière me réveille... Nous sommes en terre
musulmane, je me rendors...
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Après un
petit déjeuner simple (chapati et thé), nous apportons nos bagages à la
petite gare routière, puis nous partons déambuler, à la suite de Salmin,
dans les rues de la ville. Après quelques temps, nous arrivons dans une
rue qui fleur bon, les dagaa, cette rue sent Kabwe....
12 h 30, le
bus nous rejoint à cet arrêt, nous montons, et après quelques temps
d'attente, le voilà qui s'ébranle. |
Nous voici
dans la dernière ligne droite avant notre destination, le lac Tanganyika.
Le voyage se passe sans encombre, quelques arrêts, quelques pauses, et à
l'approche de la tombée de la nuit, il apparaît enfin !
Les reflets
du soleil sur le lac se voient de loin, et nous scrutons le moindre
détail, tout à coup je reconnaît la presqu'île d'Utinta, avec au bout Slaf
rock !
Le fameux OCD est là, et ce gaillard prend trois de
nos plus gros sacs, il doit se trimballer environ 60 kilos sur le dos et
les bras !
J'hallucine, d'autant plus qu'en un rien de temps il est 200
mètres devant nous. Tout à mes retrouvailles, je salue Jumanne, Shabani,
John, Hamisi, un autre pêcheur qui parle français très bien, Kalolo n'est
pas loin, nous nous serrons forts, je suis très heureux de le revoir, je
suis heureux de tous les revoir !
Hamis et Benja sont au bateau...
La chaleur de leur accueil m'émeut profondément.
Nous allons nous amarrer à Kenge beach, Benoît
déguste son premier Petrochromis, et les spaghettis sucrées
salées...
Il est temps de dormir, première nuit sur le lac,
sommeil plus ou moins agité...
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