Julidochromis aff. transcriptus “Katoto”

Julidochromis aff. transcriptus “Katoto”

(Poll, 1956)

Dans l’ancienne littérature, est souvent appelé Julidochromis marlieri “Katoto”

(Pisces, cichlidae, lamprologini)

Julidochromis de Mpulungu (même variété que celle de Katoto?) par E. Genevelle.

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Julidochromis marlieri Katoto, Ngombi, Isanga. -*Aire de répartition de Julidochromis sp. aff. transcriptus “Katoto” (les variétés les plus proches).

-1-Katoto. -2-Gombi. -3-Isanga.

Petite mise en garde:

Il y a visiblement de graves problèmes dans les souches des éleveurs de ce poisson (vendu sous l’appellation erronée de J. transcriptus). Partant de l’observation de l’espèce vendue en général dans le commerce aquariophile et en comparant avec les autres: J. marlieri, J. regani, J. transcriptus, il est évident que les souches d’élevages ont subies des hybridations plus ou moins marquées et que les poissons vendus sont loin de l’origine. Tout d’abord, la livrée qui varie d’un spécimen à l’autre, une marque caractéristique devant être une marque noire sur les joues de J. marlieri, mais absente chez J. transcriptus ou chez J. ornatus. En parallèle, il est remarquable d’observer des hybrides de ces espèces vendus sous J. dickfeldi avec qui elles sont aussi hybridées (sic ! ).

Il convient donc d’être circonspect lors de l’achat de Julidochromis dans le commerce aquariophile (animaleries, et autres détaillants), et de signaler leur provenance lors de l’échange ou de la vente de leur progéniture.

Après cet aparté, passons à la maintenance de ce cichlidé passionnant.

Expérience aquariophile

Auteur: Benoît

Introduction:

Un cichlidé batailleur, et violent en intraspécifique, à livrée en damier, petit et discret, pétricole par essence, des couples scellés mais désunis par les changements de décor !

Description:

Mesurant jusqu’à près de dix centimètres pour les grandes femelles élevées en aquarium, en général il atteint les huit centimètres, d’où le rapprochement avec J. transcriptus (?). Des barres et bandes s’alliant pour lui donner sa livrée particulière, noires sur fond jaunâtre, des ponctuations “blanc-nacré”sur les nageoires impaires.

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Maintenance:

Démarrer la maintenance de cette espèce demande un minimum de préparation, la base en étant l’acquisition d’un groupe de juvéniles (env. 5/6 pour un volume initial de 200 l, possibilité de les maintenir avec d’autres espèces de cichlidés). En partant de cette configuration, deux couples peuvent trouver leur place dans les enrochements de l’aquarium et avoir des jeunes.

Commençons par le groupe de base. Autant que possible, les différents individus seront acquis de sources et souches différentes et donc non consanguines. Au pire, à l’arrivée, il ne sera composé que de mâles ou de femelles (ce cas de figure n’arrivant que rarement). La croissance est moyennement rapide pour cette espèce, et la maturité est atteinte vers 10 mois ou un peu plus. La formation des couples se fera ainsi naturellement. Des failles et anfractuosités seront aménagées grâce à de grosses roches installées les unes contre les autres, et également les unes sur les autres.

La territorialité s’exprime simplement, et une fois que chaque territoire est établi, il n’y a que des parades d’intimidation aux frontières. Généralement non violentes, mais marquées, et expressives ( … ne t’approche pas trop près, tu es chez moi … et vice-versa … ).

Neolamprologus furcifer. Il est intéressant de voir leur façon de chercher leur pitance (même en aquarium) entre les pierres et dans les trous, où s’accumulent les déchets divers, dans les algues couvrant la pierre. Être à l’envers sous les parois rocheuses (cf. N. furcifer) est un de leurs traits remarquables, et ainsi ils peuvent échapper aux regards, l’ombre des surplombs les protégeant de la prédation.

Il nagent rarement loin du substrat, glissant le long des blocs, évitant la plupart du temps leurs congénères (ils ont autre chose à faire …). Le couple se reconnaît, et dès le retour d’un des deux dans l’antre, c’est tout déploiement de nageoires, tournicotages, effleurements … Bref, c’est la tranquillité qui les mène.

Un problème ne doit pas être oublié, c’est lors des changements de décors, remaniements divers, changements d’aquarium. Si le couple est séparé, si les “conjoints” sont distraits, il peut ne plus y avoir de reconnaissance et là c’est la bagarre, pouvant aller jusqu’à la mort d’un des deux. Ce n’est pas une généralité bien sur, un petit truc pouvant aider, est de mémoriser la position générale des roches dans le territoire et de refaire le plus proche possible. Ainsi les poissons retrouveront plus facilement leurs marques et beaucoup de conflits, et de pertes seront évités.

Cichlidés solides, peu ou pas de maladies les atteignent (jamais observées par l’auteur). L’important étant toujours, de respecter les règles de base d’une bonne maintenance; changements réguliers d’une part de l’eau de l’aquarium, nourriture variées, nettoyages réguliers de la filtration … etc.

Julidochromis marlieri

Reproduction:

Poisson simple d’accès, sa reproduction ne demande pas d’apports particuliers (vous pouvez évidemment remplacer le décor de roches par des pots de fleurs, mais chacun fait selon ses goûts … eurk !), une simple “chambre nuptiale” inaccessible aux autres colocataires du bac.

La fréquence des pontes moyennes est d’environ trois semaines, elle a lieu dans l’abri rocheux, et de préférence les œufs sont collés sur le “plafond”. Lorsque les larves sont écloses, elles restent collées au substrat par la sécrétion collante de la glande céphalique, et cela durant 5/6 jours. La nage libre les voit commencer à raser les murs tout comme les adultes, à tel point que même si vous sortez la pierre où ils se retrouvent, certains y seront encore à l’air libre. Ce comportement pouvant faciliter la capture des alevins, glissez l’épuisette sous la pierre après l’avoir décollée, la sortir de l’eau en l’accompagnant, les petits restent dans l’épuisette…(!).

Une autre chose à savoir, est que selon les périodes et les couples, les pontes sont plus ou moins substantielles; le nombre d’œufs variant dans une fourchette de 10 à 80. Plus les pontes sont importantes, moins il y en a, les pontes minimes revenant plus fréquemment (la formation et maturation du quota d’ovules prenant moins de temps).

Les parents sont de fameux gardes auprès de leur progéniture, et en fait, peu disparaissent. Par la suite les générations se succèdent, et les plus anciens participent à la veille des nouveaux venus, leurs petits frères et sœurs.

Ainsi, et petit à petit (si rien n’est fait), la population de Julidochromis ira en envahissant le bac et la cohabitation pourra devenir problématique. Il faut donc prévoir un bac “nurserie” pour élever les jeunes Julidochromis séparément.

Conclusion:

Un charmant cichlidé pétricole, à recommander aux débutants pour une certaine facilité de maintien. Doucement prolifique, et délicat dans ses déplacements glissés le long des parois.

 

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Références:

-Eric Genevelle/Tanganyika cichlids.

– Ad Konings/”Les CICHLIDES du TANGANYIKA dans leur milieu naturel”.

cichlidpress.

– M. Poll :exploration hydrobiologique du lac Tanganika (1946-1947)Vol. III, fasc. 5 B. /poissons cichlidae / institut royal des sciences naturelles de Belgique / Bruxelles 1956.

 

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