Un Locarium du Tanganyika
… Dans le garage…
Auteur: Benoît
Article de 2006
Au départ, l’idée d’un locarium est toujours un peu floue…
Tout commence avec le choix de la maison, il faut qu’elle ait une pièce adéquate pour y créer un locarium digne de ce nom (je plaisante, le choix principal n’était pas ce locarium, ou fishroom, ou fishhouse selon les pays…). Un garage est un bon point, un sous-sol total aurait été l’idéal… |
Si vous avez des questions particulières concernant votre locarium ou votre fishroom,venez nous rendre visite sur le forum.
Les outils et matériaux :
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Le coût global :
Quelques à-côtés = 100 euros Total = environ 1550 euros. |
*Locarium = contraction des mots Local et Aquarium
Nous aurions pu choisir pour “local à poissons” ; Locassons ou Poisscal, “in French in the text” .
Un grand merci à Eric Zeitoun ( Abysse) pour ses conseils éclairés sur la mise en place, l’installation et tous les aléas à éviter lors de cette installation, pour le verre pas cher, et le don de la batterie de bacs de 160 litres.
Merci Gérard Moins pour avoir pensé les supports et avoir fait la soudure !
Construction et caractéristiques techniques de la pièce à poissons.
Au commencement il n’y avait rien… qu’un gourbi !
Le principal souci fut donc d’habiliter cet espace pour accueillir un rêve de gosse, une pièce à poissons. La première dans laquelle j’avais pu admirer des cichlidés du lac Tanganyika fut celle de Jean-Pierre et Bernadette Hacard (cichlidophiles reconnus et “piliers” des premiers jours de l’Association France Cichlid), je vous parle de ça…, mais c’est un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, certainement en 1980 ou 81. J’avais fait le voyage en vélo, aller-retour 80 km sans eau sans casse-croûte…
Souvenir inoubliable et anecdote fameuse !
Avant. Après la pose de l’isolation et l’installation des prises de courant. | Il faut donc habiliter une pièce de 16 m2 environ, y installer l’électricité, une ligne pour les bacs, une ligne pour le chauffage de la pièce, une ligne de lumière de la salle, plus une ligne vers le jardin (extérieure), et les protections par disjonction qui s’imposent(le tout passant sous les cloisons).
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La mise en place des cloisons doublées n’est pas une mince affaire, surtout pour un novice en la matière. En prenant le temps de ne pas faire d’erreur, on arrive à poser 2 plaques (relativement proprement) par jour.
Œuvrer seul est quand même limite, et je ne le recommande pas (sauf pour ceux qui le sentent vraiment, sinon il vaut mieux se faire aider par des copains). Petit truc de dosage, un litre et demi d’eau suffit pour préparer la colle pour une plaque. Pour le béton-colle, une bonne dizaine de truellées. |
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Un brasseur à peinture pour perceuse simplifie grandement le travail d’homogénéisation du collant. | |
Enfin, après quelques litres de sueur, les cloisons sont en place, peintes, et les prises de courant positionnées. |
Voilà, tout est fin prêt pour commencer l’installation proprement dite de la partie aquariophile du locarium.
Allons donc voir comment cela se passe…
De la fabrication à l’installation des aquariums
et batteries dans ce locarium
Une première aussi pour moi, l’entreprise de collage des 6 aquariums de 450 litres n’a pas été une mince affaire.
-Rappel des cotes : L 150 cm x l 60 cm x H 50 cm, les bacs sont ainsi plus larges que hauts, cette configuration permet une bien meilleur gestion de l’espace pour l’implantation de décors, aussi bien rocheux que sablonneux.
La mise en place des vitres se fait d’un seul tenant, les serre-joints d’angle sont les aides indispensables pour bien réaliser le collage par injection qui va suivre. Il faut compter que le joint doit avoir environ 2mm d’épaisseur pour une efficacité optimale du collage, l’élasticité du silicone entrant pour une grande part dans la résistance de cette colle. | |
Bien injecter le silicone dans le joint sans en répandre partout autour, n’est pas facile pour un débutant… Une cartouche et demie à deux cartouches étaient nécessaires pour le collage de chaque bac, mais je pense qu’en s’y prenant bien une seule aurait été suffisante! | |
Détail de l’angle supérieur avant lissage du joint, il faut que ça déborde un peu vers l’extérieur. | |
Détail de l’angle inférieur avant lissage du joint de silicone, tenu par du scotch d’emballage c’est le plus solide et le plus simple. | |
La vitre frontale est mise en place et collée en dernier, ceci afin de faciliter l’assemblage de tous les restes de l’aquarium. | |
Ne pas oublier de lisser les joints avant qu’ils aient commencés à polymériser, un peu de “produit vaisselle” dans de l’eau, on pulvérise et on lisse avec une “carte de crédit” dont un coin aura été biseauté au préalable. | |
Une fois la première série de trois bacs terminée, joints séchés et ébavurés, nous pouvons les mettre en place définitivement, les remplir d’eau et faire la deuxième série d’aquariums directement sur leur emplacement. | |
Tout le monde est en place, les populations établies, le rêve même s’il n’est pas encore totalement abouti, devient réalité ! |
La technique dans le local à aquariums du Tanganyika !
Le choix de la filtration pour tout ce local à poissons s’est porté sur des décantations individuelles, ou filtres simples sur parallélépipèdes de mousse bleue fonctionnant sur exhausteur. Un compresseur à diaphragme nous a semblé le plus rationnel et le plus économique pour obtenir une bonne qualité de filtration pour tous les aquariums.
Des essais avait été tentés avec surpresseur à turbine mais, le budget pour ce matériel c’est avéré trop limité et donc la qualité escomptée n’était pas suffisante. En effet le bruit généré était insupportable (même confiné dans un caisson), la pression d’air très nettement insuffisante, pas de possibilité de mettre des diffuseurs (plus efficaces que de grosses bulles) comme exhausteurs. Il fallut se rendre à l’évidence le surpresseur n’était pas adapté à notre demande.
Le choix se porta tout naturellement sur le compresseur à diaphragme.
Le système d’aération du locarium.
dessous 4 vues d’aquariums du Tanganyika.
Lestradea perspicax, Neolamprologus brevis du Congo (Mtoto).
Xenotilapia nigrolabiata “red princess”, Neolamprologus brevis“Chimba”, Xiphophorus mayae.
Neolamprologus furcifer, Telmatochromis dhonti, Neolamprologus fasciatus, Poecilia salvatoris (!?).
Telmatochromis vittatus, Synodontis petricola, Lepidiolamprologus sp. boulengeri, Asprotilapia leptura(1), Chalinochromis brichardi.
Terminons par le chauffage. Un chauffage individuel aurait été la pire solution pour la raison suivante: le coût des thermoplongeurs et leur consommation électrique. Généralement, des chauffes eau de 300 watts sont utilisés dans des aquariums de 450 litres, il en aurait fallu au moins 7. Pour les autres bacs, comptons des 100 watts. Le total aurait donné une consommation maximum de 2600 watts (l’hiver étant la période la plus consommatrice).
Le choix s’est donc porté sur un convecteur de 1000 watts qui maintient la température de la pièce et des bacs (sauf ceux du bas qui sont légèrement plus frais) aux alentours de 24° C. Une fois cette température atteinte, l’isolation de la pièce et l’inertie thermique de l’eau font que la température ne chute que très lentement. Par exemple, l’hiver dernier, une disjonction due à un court circuit dans un radiateur de la maison n’a fait descendre la température des bacs que d’un degré en 6 heures, ce qui nous laisse le temps d’agir en cas de coup dur. Il faut aussi noter que comme la pièce est à la même température que l’eau il en résulte une faible évaporation au contraire de cuves chauffées, où la différence de température entre l’atmosphère et l’eau provoque une condensation monstre. Ici rien de visible à ce niveau là. Ajoutons qu’un ventilateur brasse sans cesse la masse d’air afin d’empêcher la formation d’une thermocline dans la pièce, ce qui aurait pour effet de conserver les calories en hauteur au détriment des aquariums les plus bas qui resteraient froids. |
Petit ajout (mai 2007) après plus d’un an et demi de fonctionnement du local.
-À force d’ajouter des aquariums, force est de constater que le compresseur (85 l/mn) devient insuffisant pour obtenir une très bonne filtration de toutes ces cuves. Il a donc été procédé à la séparation en deux du circuit d’air, d’un côté les 450 litres (6), le 600 litres ainsi qu’un 140 et un 120 litres, et de l’autre la batterie de 3 bacs de 160 litres ainsi qu’un 290 et 200 litres sur un plus petit compresseur de 50 l/mn. L’achat d’un compresseur de 125 l/mn s’est avéré nécessaire. |