‘Lamprologus’ caudopunctatus

‘Lamprologus’ caudopunctatus

Poll, 1978

(Pisces, cichlidae, lamprologini)

Notes sur la description de ‘Lamprologus’ caudopunctatus:

Dans cette description plusieurs caractéristiques apparaissent comme différentes d’avec les spécimens maintenus généralement en aquarium, (mais toutes les formes géographiques ne sont pas représentées chez nos fournisseurs), ou évidemment faites sur des spécimens morts.

Ces points notés sont:
– l’échancrure de la queue, qui serait plutôt à  tendance droite à  arrondie.
– des ponctuations noire sur la queue, elles apparaissent plutôt orangées.
– des marbrures dans la livrée, il s’agit plutôt de barres

répartition de N. caudopunctatus

Aire de répartition de ‘Lamprologus’ caudopunctatus.

Expérience aquariophile

Auteur: Benoît

 

   Le “cousin” de ‘Lamprologus’ leloupi, moins haut de corps, moins “trapu”, des couples qui tiennent grâce à  leurs “scènes de ménage”, en parades toutes nageoires déployées…!

 


Description:

   La forme générale du corps peut “rappeler” celle de ‘Lamprologus’ leloupi (en moins haut, le ‘L’. leloupi possédant un liseré noir sur l’extrémité de la nageoire caudale dans certaines localités, mais ce n’est pas général).

    La femelle est plus frêle, le mâle possède un liseré, de même ton que sa dorsale flavescente* sur les deux tiers supérieurs de la nageoire caudale et uniquement chez cette variété. Taille légèrement supérieure pour les mâles (1/5 de plus). Les nageoires ventrales sont d’un blanc-bleuté qui enrichit la totalité de la robe qui est de couleur crème-rosé, créant un relief délicat. Enfin de tout petits points jaune-orangé ponctuent la nageoire caudale, et un trait caractéristique des lamprologines, bleu, souligne un œil bleu “aigue-marine”.

Maintenance:

#########   Ce joli petit cichlidé, aime être en “colonie”, mais est, paradoxalement, intolérant en intraspécifique. Chacun des couples ayant un périmètre territorial très marqué, aucun autre ne peut y pénétrer sous peine de prise… de bouche.

Commençant par un magnifique déploiement des nageoires, l’intimidation peut durer quelque temps, et les protagonistes se séparent généralement tranquillement. La “colonie” établie, la définition des périmètres n’est pas remise en cause, les “propriétaires” se rencontrent aux seuils des secteurs et vous pourrez ainsi observer de nombreuses parades de reconnaissance.

Pour la conquête d’une coquille, le comportement agonistique* des femelles est excessivement violent, et la propriétaire doit défendre âprement son substrat de ponte favori ; cela a déjà  duré un après-midi entier, une femelle a du faire face aux autres (célibataires), qui vinrent, l’une après l’autre remettre en cause son accessit sur cette coquille.

Le mâle (qui était, à  l’époque, le seul pour trois femelles!), ne s’occupait pas des conflits, et vadrouillait tranquillement aux alentours. Pour cause de présence de trois Mastacembelus ellipsifer, dévorant toutes les pontes faites dans le bac, le seul lieu tranquille était donc l’entrée de la décantation (!). A la fin de cet après-midi mémorable, elles avaient toutes les nageoires plus ou moins déchirées, et le museau bien abîmé. Par la suite, ce manège se répéta, mais sans atteindre le niveau d’atteintes physiques de la première fois, et par une seule des deux autres . Sinon, le couple parade très régulièrement, et les petites ponctuations opalines du corps ressortent sur le fond crème du corps.

  Neolamprologus caudopunctatus attrapant un micro-vers.

Nourrissage:

   Tout est bon pour le ‘L’. caudopunctatus, les classiques paillettes, les micro-vers (comme sur les clichés ci-dessus et ci-dessous), les cyclops, daphnies, et autres planctons vivants ou congelés…, les krills et mysis étant généralement trop volumineux.

Neolamprologus caudopunctatus (alevin en aquarium).

Reproduction:

Neolamprologus caudopunctatus, couple sur la coquille servant de site de ponte.   Dans un pot de fleur ou une coquille, sous une pierre ou dans une cavité (jamais observé par le rédacteur), le substrat caché est leur moyen de protéger leur frai. Les œufs blanc-laiteux adhésifs sont au nombre de 10 à  40 (±); les alevins éclosent au bout de 4/5 jours. La nage libre est atteinte en 8/10 jours, et un “nuage” de petits “têtards” blanc virevolte au dessus du “nid”.

Des micro-vers, des nauplies d’Artémia, des poudres pour alevins du commerce les nourrissent bien, et leur croissance est relativement rapide (1 cm  à  deux mois)

Il est également dit que le couple est uni et fidèle, mais dans le cas présent, le mâle couvre au moins deux des trois femelles (!?).

La fragilité des alevins (au moins jusqu’à  1 cm.) fait qu’il vaut mieux ne pas les déplacer durant une période assez longue, le risque étant de les voir mourir prématurément !#########

Notes sur une ponte de ‘L’. caudopunctatus:

ponte le dimanche 06/08/00 entre 13 et 15 heures. Compté 36  œufs d’un blanc laiteux collés individuellement ou en petits chapelets (visibles par transparence), dans une coquille de “bourgogne”. Le 11/08/00 les œufs ne sont plus visibles, et sortie de la coquille le 14/08/00…

 

Neolamprologus caudopunctatus, femelle gardant ses oeufs.

Femelle gardant ses oeufs.

Conclusion:

   Ce petit batailleur élégant, donne une touche délicate, dans un aquarium peuplé de lamprologiens. Ayant besoin de la colonie, son comportement sera plus “véritable”, si un minimum de deux ou trois couples sont en présence.

>>>Plus de photos de ‘Lamprologus’ caudopunctatus <<<

Remerciements:

À Robert Allgayer qui a transmis la description de N. caudopunctatus  du Dr. M. Poll.

Références, bibliographie:

-A. Konings/les cichlidés du lac Tanganyika dans leur milieu naturel/CICHLIDPRESS.

 

Translate »