Entre mer et lac !
Entre mer et lac !
Le Lac Tanganyika Géant…
– La singularité de cette « mer » intérieure, est sa composition en sels minéraux qui est complexe et riche pour une eau douce. Sa conductivité se situe vers 609-620µS, son pH est de 9.5 à la surface du lac et de 8.6 à –1300 m. – Si vous avez le désir de reconstituer cette eau, sachez que le mieux est d’acheter vos produits en vrac, par exemple par kilo. pour l’hydrocarbonate de magnésium = 7.01€., le carbonate de Potassium = 8.54€., le plus cher étant le chlorure de Calcium = 26.68€., le silicate de sodium quand à lui, se présente sous forme dissoute(densité de -1,33-, il vous faudra donc 9,50ml./100 l.), et il coûte 9.45€. le litre. – Notez qu’un « sel du TANGA » est interdit la vente aux particuliers, il s’agit du: KNO3 (nitrate de potassium !) Le mélange doit s’effectuer dans votre « réservoir », et séparément, car le fait de les mélanger ensemble et dans un petit volume, provoque une floculation rapide des produits, devenant ainsi inutilisable ! Commencer par dissoudre l’hydrocarbonate de magnésium, faire un brassage puissant (si possible) durant au moins deux jours … |
Une proposition de reconstitution de « l’eau du Tanganyika » à partir d’eau osmosée,(Les dosages et les noms de ces produits diffèrent, pour la raison simple que leur forme de base n’est pas ou peu soluble dans l’eau. Il nous faut donc, si possible, utiliser leur forme hydrosoluble).
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Essai de comparaison de la composition(sous forme de graphiques)de différentes eaux dans le monde, dont celle du lac Tanganyika.N’ayant aucune formation en chimie, je risque de faire des erreurs, mais tout sera fait afin que tout le monde s’y retrouve !?Composition de l’eau de la mer morte | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Composition de l’eau de mer | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Composition de l’eau de l’Escaut | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Composition de l’eau du lac Léman | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
L’équilibre « trifolié » du lac Tanganyika.Composition de l’eau du lac TanganyikaDocuments: Marie José Evert/LE LAC TANGANYIKA, SA FAUNE, ET LA PÊCHE AU BURUNDI (1981), Jean Pierre Hacard (photographies). | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
La chimie de l’eau des grands lacs africains(Tanganyika pour ce site) Ce chapitre est un résumé de l’article « La chimie de l’eau des grands lacs africain ». Article consacré à la composition et à la reconstitution des eaux des lacs Tanganyika et Malawi, rédigé par des chimistes aquariophiles, Michel Lévêsque, et Martial Rhéaume (figures Québécoise de l’aquariophilie!). Deux choix se présentaient à moi pour la rédaction, soit je le rédigeais avec mes adaptations textuelles, soit dans l’intégrité des extraits. C’est sous cette dernière forme que mon choix s’est porté, avec quelque transitions personnelles. le glossaire du site(*) vous permet une approche de la terminologie, formules chimiques et autres abréviations, utilisées. IntroductionLorsque nous naviguons sur le Web, nous retrouvons une multitude de recettes permettant de reproduire plus ou moins fidèlement la qualité des eaux des lacs Malawi et Tanganyika d’Afrique. La majorité d’entre elles sont fournies sur une base empirique et ne sont pratiquement pas accompagnées d’explication suffisante à la réelle compréhension de l’action de chacun des composantes chimiques. Nous tenterons dans cet article d’expliquer les bases de la chimie conduisant à cette compréhension tout en fournissant un outil de travail permettant de simuler le résultat de l’ajout de différents sels commerciaux relativement faciles d’accès au grand publique. Quelques définitions essentiellesTout aquariophile non-débutant est familier avec les tests de base que sont le pH, le GH et le KH. Mais qu’en ait-il de leur définition et des concepts chimiques sous-entendus… Le pH se définit par la concentration des ions hydrogènes présent en solution aqueuse. Ces ions sont de polarité positive et l’abréviation prévue pour les illustrés est H + . La concentration utilisée pour fin de calcul du pH est la Molarité , qui consiste dans le ratio entre le nombre de mole d’ions H + sur le volume de la solution aqueuse dans lesquels ils se trouvent. Le GH consiste en la dureté totale, c’est à dire la somme de la dureté calcique et de la dureté magnésique, exprimé en degré allemand, dH. La dureté calcique est occasionnée par la présence d’ions calcium, Ca +2 , alors que la dureté magnésique est provoquée par la présence d’ions magnésium en solution,Mg +2 , dans une solution aqueuse. Pour calculer le GH, il est nécessaire de connaître la concentration des ions calcium et magnésium. Le degré allemand, dH, correspond à la mesure plus conventionnelle de 17,8 ppm de CaCO3 .Le KH correspond, en allemand, à la dureté carbonatée exprimée en dH. Cette définition est lourde de conséquence, car elle n’est pas appliquée en aquariophilie. La véritable dureté carbonatée est associée à la notion de dureté temporaire. C’est la concentration des espèces Ca +2 et Mg +2 associées aux ions carbonates et bicarbonates. Sous l’effet d’une ébullition, une eau alcaline et dure laissera un dépôt de CaCO3 et MgCO3, ce qui diminuera l’alcalinité et la dureté de cette eau si elle était récupérée dans un autre récipient après refroidissement, d’où l’appellation temporaire. En pratique, nous mesurons l’ alcalinité et nous appelons le résultat le KH, ce qui est une erreur. Dans les bacs africains, l’alcalinité ramenée en ppm de CaCO3 est toujours supérieure à la dureté totale exprimée dans les même dimensions, ce qui implique que la dureté carbonatée est égale à la dureté totale puisque tous les ions calcium et magnésium peuvent être associés aux ions carbonates et bicarbonates. Donc, si nous étions puristes, KH = GH < Alcalinité. Notons au passage qu’en France, le KH s’exprime en degré français, °fr, et est désigné par l’appellation TAC. Pour convertir le TAC en degré allemand, dH, il faut multiplier le TAC par 0,56. De même, le GH exprimé en degré français est désigné par l’appellation TH. Pour convertir le TAC en degré allemand, dH, il faut aussi multiplier le TH par 0,56. Les caractéristiques chimiques du lac TanganyikaLes sources d’information ayant été utilisé pour déduire les informations qui vont suivre sont indiquées dans la bibliographie. Nous nous référerons au programme Excel fournit avec cet article en désignant la feuille de travail ayant servi aux calculs et à la présentation des résultats. Il faut mentionner que plusieurs calculs utilisent les informations retrouvées sur la feuille « Data », comme les poids moléculaires, les densités, les équivalences meq et mg… Les données pour le lac Tanganyika sont assez bien connues et distribuées sur le web. On retrouve les analyses de Talling et aussi de Brichard, complétées par d’autres données de P. Burnel entre autres. Les résultats pour Brichard ont été transformé dans la feuille « Analyses Brichard » de manière à pouvoir comparer les résultats des différents auteurs. Pour le lac Malawi, c’est moins évident, la principale source d’information demeure Talling avec Watson. En général, sur le web, les données sont redondantes et sera mènent au premier auteur. Nous avons eu aussi la chance de recevoir une communication de M. Mangaliso Gondwe (Limnology Research Officer SADC/GE F Project) de Malawi (référence 5). Le tableau 2 présente nos résultats suite à l’analyse des données recueillies, dans la feuille de travail« Composition du web ». Sous la rubrique « Source » du tableau, les numéros font références à la bibliographie.―(NDR) Les tableaux et paragraphes suivants sont résumé, en les singularisant sur les paramètres du lac Tanganyika, et les simulations à partir d’eau osmosée. Composition et caractéristiques chimiques du lac Tanganyika
Il faut comprendre que le lieu de l’échantillonnage ayant servi au analyse de l’eau est très variable et peut influencer les résultats. La proximité d’un affluent peut diminuer la dureté et le pH par exemple.Simulation avec l’eau osmosée
1. La dureté calcique est supérieure à la dureté magnésique pour le lac Malawi et c’est le contraire pour le lac Tanganyika. En aquariophilie cela a son importance, car plusieurs préfèrerons une dureté magnésique supérieur à la dureté calcique pour obtenir un ratio de 5/1 pour le lac Tanganyika afin de mieux respecter le métabolisme des plantes et des poissons. 2. Le KH est supérieur au GH si le KH est égale à l’alcalinité. 3. L’alcalinité du Tanganyika se rapproche de celle des bacs d’eau salée. 4. Le taux de CO2 est faible. 5. Le pH de saturation pour le Mg +2 est toujours supérieur au pH du lac, donc pas de problèmes de précipitation pour celui-ci. 6. Le pH de saturation pour le Ca +2 est légèrement inférieur au pH du lac, donc présence de roches calcaires. 7. Le ratio Na + /K +, est de 3,8 pour le lac Tanganyika.Calcul de la quantité de produits chimiques (sels minéraux) à ajouter pour la simulation (osmosée)
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Bibliographie
1- Source web : Les pages web de Pé Point – http://perso.club-internet.fr/burnel/page1p.html – tiré originalement du Guide des Cichlidés publié par l’AFC.
2- Source web : The Cichlid Fishes of Lake Malawi, Africa -htpp://www.connix.com/~mko/mwfishes.htm – tiré originalement de Talling, J.F. et Tallings, I.B.;
« The Chemical Composition of African Lake Waters », Int. Rev. Ges. Hydrobiol., Vol. 50, Numéro 3, pp. 421-463 (1965).
3- Source web (le site est maintenant fermé) Watson, Ian; « Water Hardness and Fish Physiology », British Cichlid Association, 1999 tiré originalement de Talling, J.F. et Tallings, I.B.; « The Chemical Composition of African Lake Waters », Int. Rev. Ges. Hydrobiol., Vol. 50, Numéro 3, pp. 421-463 (1965).
4- Source web : Nestor’s Home – http://www.mindspring.com/~nestor10/text/rifttxt.htm – tiré originalement de Brichard’s Fishes of Lake Tanganyika, par Dr. Kuferath (source incomplète).
5- Communication personnelle. Gondwe, Mangaliso, Limnology Research officer SADC/GEF PROJECT – Données collectées entre juin 1996 et juillet 1999.
6- Dussart, B. – Limnologie – L’Étude des eaux continentales, Gauthier-Villars, 1966.