Lamprologus meleagris & Lamprologus speciosus

Lamprologus meleagris & Lamprologus speciosus

"Lamprologus" stappersii

Lamprologus meleagris & Lamprologus speciosus

Eric Genevelle (janvier 1998)

 

Ces petits conchylicoles font partie des derniers à avoir été décrits. Pour cause, ces derniers ont été découverts à l’aube des années 90 par Büscher qui les décrivit scientifiquement en 1991 à partir d’holotypes pêchés à Moba au Congo. Il semblerait en effet que la distribution de ces espèces soit exclusivement située dans la partie Sud Ouest du Lac, le long des côtes congolaises (ex Zaïre).

Neothauma sur la plage de Udachi.

D’une taille n’excédant pas 5 cm pour le mâle et légèrement moins pour les femelles, ces petit conchylicole ressemble en de nombreux points à son grand frère Lamprologus ocellatus. Il présente en effet les mêmes caractéristiques anatomiques que ce dernier mais présente un patron de coloration distinct ainsi qu’un comportement légèrement en marge de ce dernier.

Lamprologus meleagris

Son corps est composé d’un patron blanc sur lequel s’étendent de larges tâches marron-noir qui en certaines parties du corps forment des bandes verticales. Dans la partie postérieure du corps, ces tâches se touchent pour former un très large damier irrégulier. La tête est noire dans sa partie supérieure et ses joues sont nacrées. Les lèvres, principalement en période de pariade amoureuse, sont agréablement teintées de rose. Une des particularités de ce petit conchylicole est d’arborer sur l’ensemble de ses nageoires des petits points blancs en forme de perles de nacre. C’est ce caractère qui permet au cichlidophile d’identifier au premier coup d’œil ce nouveau venu.

Lamprologus meleagris

Lamprologus meleagris

Photo Ad. Konings

D’un point de vue comportemental, ce cichlidé possède le même caractère que le plus connu Lamprologus ocellatus, soit dit en passant, un comportement relativement agressif envers les autres mâles de son espèce et une vie propre aux autres conchylicoles.

Mâle surveillant sa coquille

Mâle surveillant sa coquille

 Femelle gardant ses alevins

Femelle gardant ses alevins

La reproduction de cette espèce

Même s’il est courant d’observer des pontes, reste assez délicate. Les parents ont la fâcheuse habitude de dévorer leurs alevins quelques jours après la nage libre. Il convient donc d’enlever les coquilles (sans leur mère) avec la ponte située à l’intérieur et de la placer dans un petit bac à part. Le problème consiste à enlever celle-ci ni trop tôt, ni trop tard.

Enlever la ponte trop tôt avec des alevins n’ayant pas atteints la nage libre entrainerait une destruction totale de la ponte (les embryons n’étant plus ventilés par les femelles) et attendre trop longtemps serait laisser le temps aux parents de décimer la trentaine de nouveaux rejetons. Ils n’échappant pas à la vigilance de leurs parents, se confondent parfaitement avec le substrat en arborant un patron rayé (seul conchylicole de ce complexe à présenter ce caractère). Ils se nourrissent directement de nauplies d’artémia ou de cyclops et leur développement assez rapide ne pose pas de problèmes particuliers.

 

Lamprologus speciosus

Son corps est composé d’un patron marron clair sur la partie antérieure et marron foncé sur la partie postérieure. A la lumière naturelle, on discerne clairement des tons cuivrés sur l’ensemble du poisson. Sa tête est sombre et sa mandibule inférieure légèrement rosée. Les nageoires sont brun-jaune avec quelques pigments blancs (sans comparaison avec Lamprologus meleagris) et un liseré blanc et noir se détache clairement à l’extrémité des nageoires dorsale et anale. En période de reproduction, il est aisé de distinguer les sexes en dehors des différences de taille entre le mâle et la femelle. La femelle présente un patron distinct du mâle en affichant sur la partie postérieure du corps une teinte très foncée (presque noire) qui tranche avec sa partie antérieure qui devient beige clair. La limite entre ces deux teintes est très marquée.

Lamprologus speciosus

Lamprologus speciosus

Photo Ad. Konings

D’un point de vue comportemental, ce cichlidé possède le même caractère que Lamprologus meleagris.

La reproduction de cette espèce est relativement aisée et conforme aux autres espèces du complexe « ocellatus ». Cependant vous devrez retirer les alevins dès que ceux-ci atteignent la taille d’1cm, les parents ayant pour habitude de faire du nettoyage en prévision des futures pontes.

 

 

 

 

 

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