Les Enantiopus

Les Enantiopus

Enantiopus melanogenys

Les Enantiopus sont des poissons que l’on peut qualifier de sabulicoles, même si des zones d’ombres subsistent. En effet, Les pêcheurs avec qui le voyage s’était effectué sur le lac, nous avaient rapportés que la seule période où il étaient visibles (par exemple à Karilani), étaient celle où ils se rassemble en leks, apriori une fois par an (6 mois ?). Leurs cratères les uns à côté des autres ils paradent à faible profondeur, faisant miroiter leurs flancs au passage des femelles. Le reste de l’année ils disparaissent sans que l’on sache exactement ce qu’ils font (à moins qu’une étude est été menée à ce sujet).

Au vue de leur façon manger, on supprime l’idée qu’ils soient planctophage de pleine eau, nous pouvons supputer qu’ils vivent à des profondeurs plus importantes, se nourrissant sur le substrat sableux des abysses.

Il faut noter qu’une espèce (actuellement mise au rang de variété), vit au Congo dans la région de Kilesa (Enantiopus sp. “Kilesa”). Elle se distingue par sa gorge jaunasse qu’elle déploie lors des parades, et est magnifique. Une différence notable se trouve dans les pièces buccales et donc dans les façons de se nourrir qui sont très différentes, le melanogenys “forant” plus le sable, alors que le “kilesa”, absorbe la couche supérieure du substrat.


Pour information, E. sp. ‘kilesa’ subi une pression de pêche qui a fait perdre une grande parti du cheptel (et donc de la diversité génétique), est-ce une bonne idée de pêcher encore des sauvages ???

E. melanogenys (photos en aquarium par Julien Ruiz – photos en milieu naturel par Tim Nurse).

 

 

Une belle singularité de E. sp. ‘kilesa’, c’est sa façon de construire le nid de ponte. En effet les mâles ont évolué dans cette voie et nous ne pouvons plus dire qu’il s’agit d’un cratère, mais d’une construction, dont le nombre d’or est 7 (voir photo)… Une zone centrale faite de sable fin est entourée de sept petits monticules délimitant un cercle, qui eux-même sont entourés de 7 autres monticules plus grands ! Ce fait est assez rare dans la nature (un Tetraodon construit également un “cratère” bien plus sophistiqué le Torquigener albomaculosus).

E. sp. ‘kilesa’.

 

 

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