Neolamprologus buescheri

Neolamprologus buescheri

Neolamprologus buescheri (Staeck 1983)

de « Kamakonde »

Expérience aquariophile

Auteur: Jean Luc Ravard (AFC 681/67)

< Répartition des Neolamprologus buescheri.

Observation:
Sept variétés de Neolamprologus buescheri sont actuellement connues : celles de Gombi, Isanga, cap Kachese, Moliro, Tembwe II, Kamakonde, et Chaitika.

Description:

Le corps allongé est de couleur brun orangé ; des taches brunes d’inégale grandeur y apparaissent. La nageoire caudale est en forme de lyre et l’œil est souligné d’une virgule bleue. Les nageoires pectorales et ventrales sont jaunes citron et ourlées de bleu dans la partie inférieure. Le bord postérieur des nageoires dorsale, anale, et caudale est ourlé d’un fin liseré bleu et orné de petits points bleus clairs très lumineux du plus bel effet visuel.

N. buescheri « Kamakonde ».

Dénomination:
Ce poisson fait partie de la grande famille des cichlidés ; il a été découvert par Heinz Büscher puis décrit par Staeck en 1983. Cette espèce a été répertoriée entre Moba en République Démocratique du Congo et Samazi en Tanzanie.

Biotope:
Il vit dans les pentes abruptes des rives du lac Tanganyika à une profondeur variant entre 15 et 40 mètres ; l’habitat est constitué de tombant rocheux comportant des grottes et failles propices à la nidification.

Taille: Le mâle atteint 10 cm, la femelle 7 cm.

Maintenance:

Pour former un couple, l’idéal est de posséder un petit groupe de 5 individus minimum et de laisser faire la nature. Le couple formé peut être placé seul dans un petit aquarium d’une centaine de litres, ou maintenu en bac régional d’ensemble avec d’autres cichlidés du même lac. On peut aussi les garder en trio (1 mâle et deux femelles) mais le résultat n’est pas garanti pour autant. L’aquarium est décoré de nombreuses roches à trous empilées en arrière-plan ; on peut également utiliser de l’ardoise ou de la pierre volcanique, cette dernière étant plus légère. On peut utiliser des plantes pour la décoration du bac, tel les Anubia qu’ont peut piquer dans les trous de rochers, du Microsorium, et des Cryptocorine.
On renouvelle un tiers de l’eau toutes les trois semaines en y ajoutant un neutralisateur liquide du Chlore. Le pH doit se situer entre 7.5 et 8.2 avec un optimum de 8. L’aquarium est filtré par décantation ou pompe externe et l’eau est brassée énergiquement. En cas d’utilisation en bac régional de 400 litres, on peut les maintenir en compagnie d’un groupe de conchylicoles (Neolamprologus speciosus, meleagris, ou ocellatus) qui occupera la plage de sable fin, et de quelques cichlidés gobie (Eretmodus cyanostictus, Tanganicodus irsacae, ou Spathodus sp.) et quelques Cyprichromis leptosoma qui vivent dans la partie médiane de l’aquarium. Il vaut mieux éviter la cohabitation qui risque d’être houleuse avec d’autres espèces pétricoles (Julidochromis, Chalinochromis, Telmatochromis, et Neolamprologus du complexe brichardi).
La nourriture distribuée journellement se compose d’Artémias, Cyclops, Daphnies, Enchytrées, mélange maison à base de moules cuites, crevettes non décortiquées, calamar, poisson blanc, petits pois, épinards, spiruline, flocons d’avoine, paprika,, le tout finement broyé et déposé dans des petits sacs de congélation passés au rouleau à pâtisserie. On obtient des plaques de 3 à 4 mm d’épaisseur plus faciles à briser une fois le tout congelé. Il accepte également les poudres du commerce mais avec parcimonie et seulement en nourriture d’appoint.

Reproduction:

Les N. buesheri sont des pondeurs sur substrat caché (grottes) ; la femelle dépose ses oeufs (entre 3 et 20) dans une cavité puis ils sont fécondés par le mâle. Dès la nage libre, les alevins restent à proximité du nid et sont nourris de nauplies d’Artemia et de microvers ; ils sont sous la surveillance des parents et également des aînés, nés des pontes précédentes et tolérés sur le territoire du couple.
Les pontes sont très irrégulières, autant en nombre d’alevins qu’au niveau des fréquences. Certains éleveurs ont constatés que la ponte pouvait avoir exceptionnellement lieu dans une coquille d’escargot en l’absence de zones rocheuses adaptées à la nidification, mais il s’agit là d’exceptions qui confirment la règle.

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Documents:

Abysse, Jean Luc Ravard.

Remerciements: à Audrey pour sa disponibilité et sa rapidité !

 

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