Xenotilapia sp. Lepeli
Xenotilapia sp. Lepeli
Par Javier Suarez Santana et Eric Genevelle (Janvier 1999)
Xenotilapia sp. Lepeli
est un cichlidé sabulicole proche de Xenotilapia flavipinnis trouvé dans les eaux proches de Tembwe au Congo, mais pas à Tembwe même où vit une autre forme chromatique de X. flavipinnis (info Ad. Konings). Il serait alors la forme géographique de cette espèce. Mais cette notion reste à confirmer. Ce poisson a en effet un corps très proche de Xenotilapia flavipinnis mais une tête qui l’apparenterait plus à Xenotilapia papilio. Son corps se caractérise par une couleur jaune et des écailles colorées sur les flancs. Deux lignes de points bleutés partent de la tête pour rejoindre le pédoncule caudal. La nageoire dorsale est jaune avec quelques zones bleutées qui se transforment en bleu intense en période de reproduction. La nageoire caudale ainsi que les ventrales présentent le même patron que la dorsale mais le bleu y est moins intense.
Une photo de ce poisson est visible page 118 du Guide Back to Nature Tanganyika d’Ad. Konings.
Xenotilapia sp. Lepeli appartient au complexe des Xenotilapia qui forme un couple stable à l’image de Xenotilapia papilio. Il marque une préférence marquée pour l’habitat rocheux qu’on est en mesure de lui offrir en aquarium.
Le mode de reproduction est bi-parental. Le mâle creuse alors une petite cuvette (contrairement à Xenotilapia papilio) dans le sable entre les rochers, mais celle-ci n’est pas de forme circulaire. La taille de cette dépression avoisine les 10 cm de long et le poisson semble utiliser la proximité des roches pour dissimuler ce dernier. Il est cependant nécessaire de dire qu’il faut se garder de conclusions trop hâtives, une observation en aquarium ne pouvant prévaloir sur une étude en milieu naturel (note Ad. Konings).
La ponte en elle même n’a pas été observée mais il semble clair que la femelle commence par incuber les œufs en premier. Cette première phase d’incubation s’étend de 7 à une dizaine de jours et la femelle continuerait à se nourrir avec parcimonie. Le mâle prend ensuite la relève jusqu’à l’expulsion définitive des alevins au bout d’environ 3 semaines. Pendant la phase d’incubation, les deux parents sont extrêmement liés et participent tous deux à la défense du territoire, principalement envers les autres espèces apparentées.
Ce poisson a été importé par Mal-Ta-Vi en Allemagne (80 km au nord de Frankfurt), d’où l’origine de son nom. En effet, Xenotilapia sp. Lepeli doit son nom à la soeur de Thomas Lepel, employé au sein de cette société, elle même épouse de Marc Danhieux (propriétaire). Une grande histoire de famille.