Neolamprologus leleupi longior
(Poll, 1956).
Auteur: Jeff Dubosc AFC 1407/06.
Article paru dans la RFC n°211 (septembre 2001).
Introduction:
Synonymes et appellations commerciales : Lamprologus leleupi ; ou plus simplement leleupi. Parfois vendu sous N. longior, mais selon les auteurs, ce dernier constituerait soit une espèce à part entière (et donc différenciée et impossible à considérer comme synonyme, Poll, 1986), soit une simple population de l’espèce N. leleupi (Konings, 1998).
Origine : Lac Tanganyika où la répartition est discontinue : population isolée au Nord-Ouest dans la région d’Uvira, et différentes populations réparties sur la côte Ouest de Milima à M’toto et sur la côte Est de Maswa à Kekese.
Description: Ce qui en fait une des stars incontestables du Tanganyika, c’est sans conteste sa coloration jaune uniforme et soutenue. Même les nageoires présentent cette magnifique couleur… |
Les souches classiquement maintenues en France sont vraisemblablement originaires de Karilani* : corps fusiforme, tête relativement pointue, coloration jaune vif.
D’un point de vue dimorphisme sexuel, la taille adulte est un bon indicateur ; plus jeune, il faudra se risquer à une identification en fonction de la forme de la papille génitale.
Taille : 11-12 cm pour les mâles adultes, généralement un petit peu moins pour les femelles (7-8 cm).
Maintenance:
Ces poissons ne sont pas des terrassiers et respectent le décor, hormis lors de la ponte où ils creusent une petite excavation. Chez moi, ils n’ont jamais touché aux plantes. Maintenir des leleupi avec d’autres cichlidés du Tanganyika est bien sûr possible et même particulièrement esthétique, sa robe contrastant avec les autres espèces…
Particularités :
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Reproduction: Reproduction : facile… à condition d’avoir un couple qui s’entend, ce qui semble être en fait la principale difficulté avec cette espèce. Généralement querelleur (d’où l’obligation d’un décor bien agencé), le couple est soudé pendant la ponte. Celle ci se déroule sur substrat caché. Elle est repérée par l’entente inhabituelle du couple, par des spasmes secouant tout le corps du poisson, et par le fait que les lèvres des poissons noircissent à ce moment. Les soins parentaux sont assurés par le couple, la femelle s’occupant principalement de la garde rapprochée et le mâle de la défense du territoire. Dans le cas de couples où l’équilibre est instable, on conseille parfois de retirer le mâle après la ponte.
En bac d’ensemble, il est rare de voir des alevins grandir. On peut alors siphonner une partie de la ponte pour l’élever à part, mais avec le risque de casser l’harmonie du couple… |
Bibliographie :
-Aqualex catalog : cichlidés du lac Tanganyika, H-J Herrmann, Dähne Verlag
-Atlas du Tanganyika, Pierre Brichard
-Cichlids du Lac Tanganyika, le guide Back to Nature, Ad Konings, Cichlid press
-Classification des Cichlidae du lac Tanganika, Tribus genres et espèces, Max Poll, Classe des Sciences, Académie Royale de Belgique
-Le grand livre des cichlidés, Ad Konings, Cichlid press
-Les cichlidés du Tanganyika dans leur milieu naturel, Ad Konings, Cichlid press
-Les secrets du Tanganyika, Ad Konings, Cichlid press
-Revue Française des Cichlidophiles, numéros 76, 80, 128
-Aquarium magazine, numéros 33 et 162
-Aquarama, numéro 56
Documents:
Abysse, Jeff Dubosc
Remerciements: Philippe pour ses remarques, notamment concernant l’identification et les précisions sur les différentes souches maintenues et importées… Merci (donc!).