Lobochilotes labiatus

Lobochilotes labiatus

Spécimen type conservé au MRAC à Tervuren (Belgique).

Lobochilotes labiatus est un membre de la tribu des Tropheini, sur l’arbre phylogénétique il est lié aux Petrochromis avec qui il a un ancêtre commun, la séparation date d’il y a environ 4 M. d’années.

Il a été décrit par Boulenger en 1898 à partir d’un spécimen capturé à Kiniamkolo (actuel Mpulungu).

Quelques décennies plus tard, Max Poll nous donne des précisions sur son régime alimentaire:
“Régime. — Omnivore, à tendance carnivore, les proies consistant principalement en invertébrés divers. J’ai trouvé dans le tube digestif des larves d’Insectes variées, des restes de crabes, des diatomées (Navicula et Cocoensis), des coquilles broyées de Lamellibranches, des tubes de Phryganes et des débris végétaux, le tout mélangé à une certaine quantité de grains de sable. Bien que variée, c’est une nourriture qui montre l’utilité des dents pharyngiennes broyeuses. La brièveté du tube digestif est en rapport avec l’alimentation à prédominance carnée. Il mesure 50 cm chez un individu de 325 mm de longueur totale.”

Poisson singulier il se reconnait sans aucune espèce d’hésitation grâce à ses lèvres lippues, lui faisant un profil remarquable !
Ses lèvre épaisses lui permettent, en les appliquant sur les failles, de créer un bouchon, une forte aspiration et tout ce qui s’y cache est aspiré, ingurgité.
Cette particularité de l’espèce est partagée avec des poissons d’autres horizons (révélant l’incroyable plasticité, et l’évolution convergente en fonction d’un régime alimentaire spécifique (une niche écologique rarement exploitée).

Voici un petit florilège de poissons à grosses lèvres

 

C’est un incubateur buccal maternel.

Grosse femelle en incubation à Udachi.

Dans un aquarium de taille classique (mais volumineux), un seul individu pourra être maintenu, les dominants ayant tôt fait le ménage si d’autres comparses devaient se trouver à proximité sans possibilité de disparaitre. Leur denture est acérée et leurs mâchoires puissantes…

 

On peut noter que L. labiatus peut également être rencontré dans des zones peu rocheuses, et sa bouche spéciale n’ayant pas besoin de ces lèvres singulières pour se nourrir, elles ne se développent pas. Voir le cliché fait à Udachi (Tanzanie), une grosse femelle en incubation passant à toute vitesse (désolé pour la qualité du cliché).

 

 

Lobochilotes labiatus en aquarium & en milieu naturel.

 

 

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