Les Perissodus
Les Perissodus sont des mangeurs d’écailles (lépidophage) de la tribu des Perissodini.
Extrait Wikipédia: « Les écailles de poissons sont une source de nourriture étonnamment nutritive, des couches contenant de la kératine et l’émail, ainsi que d’une partie dermique et une couche de mucus riche en protéines. Ils sont une source riche de phosphate de calcium. »
Les écailles s’empilant dans leur estomac sont digérées au fur et à mesure de leur avancée dans le tractus digestif.
Cette spécialisation est plutôt rare dans le règne animal et ne concerne que des genres et espèces de poissons, sauf des brachioures qui peuvent adopter ce régime alimentaire.
C’est un hôte particulier pour les aquariums, malgré une nourriture abondante il aura toujours l’instinct d’attaquer les flancs de ses colocataires… Jeune cela semble sans histoire, mais adulte…
Ils sont donc, je pense, inadaptés à la maintenance en aquarium.
Le genre est incubateur buccal bi-parental.
Pour en avoir été témoin régulièrement en maintenant des P. paradoxus, je peux vous dire qu’au moins une espèce s’est adaptée à ces attaques. Elle à mis en place une stratégie simple pour les éviter, c’est le Xenotilapia spilopterus qui sait détecter lorsqu’il a été prit pour cible par un de ces mangeurs d’écailles. Il se positionne, à ce moment là, face à l’agresseur ne laissant plus aucun angle d’attaque, celui-ci passant immédiatement à autre chose…
En milieu naturel, les attaques sont monnaies courantes. D’ailleurs le remue ménage que peut faire un plongeur sert leurs desseins, et les attaques se multiplies sur les sujets « déconcentrés » par cette présence étrangère au milieu.
Cela dit toutes les attaques (en flèche) ne réussissent pas, et donc il faut cent fois sur le métier remettre son ouvrage, de prélèvement.
Notons que les espèce allongées s’attaque aux espèces ayant une morphologie proche et de tailles conséquentes, tels que les Lepidiolamprologus, les marques sur les corps étant de bons indices.
Une espèce se démarque par sa stratégie mimétique, il s’agit de Perissodus straeleni. Il arbore une livrée barrée, allant des rayures contrastées lorsqu’il est spécialisé dans le prélèvement sur les N. tretocephalus, ou les Cyphotilapia, à une livrée brun foncé lorsqu’il est spécialisé sur les Variabilichromis ou N. toae par exemple. Est-ce que cela est fixé ou bien cela évolue au fur et à mesure du temps ? Je ne saurais le dire…
Nous avons donc 6 espèces:
- P. eccentricus
- P. elaviae
- P. microlepis
- P. multidentatus
- P. paradoxus
- P. straeleni
Une particularité chez ces espèces, est l’asymétrie de la bouche. En effet, on peut clairement noter que celle-ci est déportée, soit vers la droite, soit vers la gauche, soit normale. Cela permet qu’aucune « habitude » d’attaque ne soit prise par les « prédatés », les agressions pouvant venir de tous les côtés.
Perissodus eccentricus.
P. microlepis (en milieu naturel).
P. paradoxus (en aquarium & en milieu naturel).
P. straeleni en milieu naturel.
Documents historiques
planches d’après les descriptions des espèces du genre Perissodus.